Abigaïl Bassac assiste les enseignants et assure une partie des relations avec les étudiants au niveau de l’administration. Elle me reçoit dans son bureau du 83 boulevard Arago et répond à mes questions concernant ce nouveau mode d’enseignement de la théologie.
Un nouveau mode d’apprentissage
En effet, l’IPT propose désormais, comme le font déjà d’autres facultés de théologie (Strasbourg, Genève), la possibilité de suivre des cours de licence à distance. Les intéressés ? Ce sont des personnes qui sont soit déjà dans le monde du travail, soit habitent loin des facultés de Montpellier et Paris, parfois à l’étranger, par exemple aux Pays-Bas ou en Polynésie. Première condition : avoir son baccalauréat ou un équivalent étranger. L’inscription se fait après un entretien avec le directeur des études à distance (actuellement Élian Cuvillier).
Toutes les branches (biblique, systématique, histoire, pratique et langues) sont proposées et les cours sont semestriels, comme pour les études en « présentiel ». Désormais, en plus des cours de 1e et 2e année de licence, à partir de cette rentrée 2016, certains cours de 3e année sont également proposés. Cet enseignement a réellement démarré en septembre 2015, les prochaines inscriptions ont lieu dès septembre 2016. La liste des cours pour l’année universitaire est consultable sur le site http://ead.iptheologie.fr/formations/#programme.
Cours et examens à distance : comment ça marche ?
Il ne s’agit pas de MOOC (Massive Open Online Courses) qui sont des cours grand public, mais d’un enseignement universitaire selon le schéma LMD (licence, master, doctorat). Les professeurs qui assurent le cursus dans les salles de cours de Paris et Montpellier proposent désormais aussi leurs cours, plus ou moins réaménagés, en cours accessibles « de chez soi ». Chaque professeur adapte ses cours, certains enregistrent des vidéos, font des cours « à deux voix » (par exemple : Corinne Lanoir et Valérie Nicolet, pour le cours d’exégèse Ancien et Nouveau Testament) ; d’autres envoient leurs cours sous forme de documents électroniques au format PDF et y ajoutent des exercices ou des QCM (questionnaires à choix multiples). Ce sont eux qui fixent le rythme. Et quand il faut adapter les contenus à la plate-forme, Abigaïl Bassac intervient pour faire le lien. C’est aussi elle qui veille à la bonne marche du système côté étudiants et répond à leurs questions en cas de problèmes informatiques.
Les étudiants peuvent avoir des contacts téléphoniques avec les enseignants. Un forum leur permet, pour ceux qui suivent un même cours, d’échanger entre eux, et un autre forum permet des discussions avec l’enseignant. Quant aux examens, ils se font également à distance, et selon un schéma propre à chaque matière. Dans certains cas un contrôle continu est pratiqué, pour d’autres cours il s’agit de rédaction d’épreuves en fin de semestre (en janvier et en mai). Les étudiants qui suivent les études de théologie à distance, ne peuvent pas demander de bourse. Quant à ceux qui se destinent au ministère pastoral, leur parcours se poursuivra avec un Master professionnel, qui ne peut se faire que « sur place » et après un passage devant la Commission des Ministères.