Depuis combien de temps exercez-vous le ministère catéchétique et qu’est-ce qui vous motive?
Cela fait 22 ans que j’ai démarré mon engagement de catéchète dans la paroisse de Versailles. J’ai accompagné tous les niveaux, de l’éveil à la foi jusqu’au catéchisme quatrième année. J’ai également animé un groupe de jeunes pendant trois ans. Ce contact avec les jeunes m’apporte beaucoup. J’aime partager les textes bibliques avec eux et leur faire découvrir la Parole de Dieu. Je pense que les moniteurs sont également témoins de la présence de Dieu dans nos vies. Il faut donner l’envie à chacun de se mettre en chemin, à la rencontre et à la découverte de Dieu, en suivant le Christ, un peu comme un grand jeu de piste. Et il est important de respecter leur liberté de croire ou de ne pas croire. J’ai évolué avec les années, car la société change. Il faut constamment adapter la catéchèse et ses outils aux attentes des enfants. C’est dans cet esprit que j’ai accepté de rejoindre le groupe de catéchèse régionale, qui permet de réunir une grande communauté de catéchètes et de réfléchir ensemble à ce que nous transmettons et comment le transmettre, avec quels outils adaptés à chaque niveau. Cette année par exemple, nous avons organisé des forums en particulier sur « comment parler aux jeunes de la maladie et de la mort en temps de Covid ».
Quel est votre rapport à Dieu?
J’ai toujours été accompagnée par Dieu dans ma vie. Je ne suis jamais sentie seule dans mon métier, surtout dans des moments difficiles, de découragement et parfois, d’impression qu’on n’arrivera jamais à aider une personne en difficulté. Tout ce que je fais, je sais que je le dois à Dieu. C’est lui qui m’a donné la possibilité de faire des études de médecine et de me mettre au service des personnes malades. J’ai toujours été habitée par la certitude que tout être humain est à l’image de Dieu et aimée de Dieu, ce qui implique un grand respect de chaque personne. Ma foi est intimement liée à ma vie familiale, professionnelle et à mes engagements. Elle donne une unité et un sens à ma vie. Elle a toujours été accompagnée de questionnements et de doutes ; d’où l’importance pour moi de participer au culte. Le culte est un moment où je nourris ma foi et partage avec une communauté. La présence au culte et la lecture de la Bible donnent un sens à ma vie. C’est une trame qu’il faut entretenir.
Que faites-vous dans la vie?
À la fin de mes études de médecine, j’ai ouvert un cabinet d’endocrinologie et diabétologie, spécialité que j’avais choisie. Elle m’a passionnée, car elle prend en considération la personne tout entière. L’accompagnement humain est très important pour moi. Cette spécialité satisfaisait aussi ma curiosité scientifique. J’ai également travaillé en milieu hospitalier, ce qui permet d’avoir un travail d’équipe intéressant. Je viens de prendre ma retraite en gardant une activité hospitalière deux jours par semaine. Je fais essentiellement de l’éducation thérapeutique, technique pédagogique qui vise à rendre les patients autonomes et acteurs de leur maladie. L’équipe médicale partage la décision thérapeutique avec le patient et non à sa place. Je profite de la disponibilité que j’ai maintenant, pour rejoindre l’équipe de médecins des rues à Versailles. Nous soignons bénévolement les réfugiés et les sans-papiers sans couverture sociale. Je vis encore de nouvelles aventures humaines. Hélène apprécie les balades en forêt et randonnées en montagne. Ces moments de paix lui permettent de réfléchir à tout ce qu’elle vit. Grand-mère, elle aime jouer à cache-cache avec ses petits-enfants !