Espérons qu’aucun esprit malveillant n’a porté l’encyclique Fratelli tutti, rendue publique ce dimanche, sur la table de chevet du plus illustre malade du moment: Donald Trump. Car le pape François, à défaut d’avoir produit une œuvre théologique novatrice, a retravaillé toutes ses convictions philosophique et sociales. Et elles se situent à l’opposé de celles de certains potentats du monde, dont le président américain. “Le marché à lui seul ne résout pas tout, même si, une fois encore, l’on veut nous faire croire à ce dogme de foi néolibéral. Il s’agit là d’une pensée pauvre, répétitive, qui propose toujours les mêmes recettes face à tous les défis qui se présentent”, affirme le pontife, qui ajoute que “le prétendu ruissellement ne résorbe pas l’inégalité, qu’il est la source de nouvelles formes de violence qui menacent le tissu social” (& 86).
Le pape François s’indigne d’un manque de fraternité
Le pape a situé son travail dans la double perspective de sa précédente encyclique Laudato si, texte référence de la galaxie écologiste, et d’un déclaration, déjà sur la fraternité, signée en 2019 avec […]