Une question classique de la philosophie est celle de la différence entre l’humain et l’animal. Dans l’histoire, les penseurs ont répondu que l’humain est un animal qui prie, ou qui rit, ou qui parle (qui n’a pas qu’un vocabulaire, mais aussi une grammaire), ou qui écoute sa conscience, ou qui se sait mortel, ou qui enterre ses défunts… Nous avons vu que ce qui singularise l’humain dans le monde animal est qu’il a conscience de sa singularité. Comme l’a écrit Luther a plusieurs reprises : « Personne ne peut croire à ma place comme personne ne peut mourir à ma place ».
La menace du panurgisme
Selon cette définition, la première menace qui pèse sur mon humanité est le panurgisme qui est la tendance à se comporter comme les moutons de Panurge. À ne plus être moi, mais à me réduire à n’être qu’un membre d’un troupeau. Dans son livre Vivre la liberté, le pasteur James Woody écrit que s’il devait ajouter un onzième commandement au décalogue, il proposerait : « Tu ne copieras pas. » Ce qui est une façon d’honorer la parole de l’Apocalypse dans laquelle Dieu déclare : « Je fais toutes choses nouvelles. »
Être libre n’est pas facile, il est tellement […]