Que ce soit à sa naissance au XVIe siècle ou à sa renaissance au XIXe, la foi protestante a marqué Paris de bien des manières. L’événement le plus déterminant est sans doute la Saint-Barthélémy, point de départ de massacres en série. La Mairie de Paris vient de commémorer ces journées sombres par un jardin mémorial, inauguré le 16 septembre devant l’église Saint-Germain-L’auxerrois. Outre la cérémonie rappelant les actes de l’époque et la portée du protestantisme au cours des siècles, l’historien Jérémy Foa a pu retracer les enjeux de cette période et en donner le sens profond pour l’Église catholique et la monarchie.

La renaissance protestante du XIXe siècle peut être illustrée par de nombreuses œuvres sociales et évangéliques dont certaines subsistent encore. L’une des personnalités symboliques de l’époque vient d’être distinguée par une place du 12e arrondissement parisien, presque en face de l’hôpital des Diaconesses ; tout un signe pour cette ancienne présidente de l’institution des Diaconesses. Engagée à cause de sa foi, philanthrope, Sarah Monod était aussi la première présidente du Conseil national des femmes, l’une des toutes premières organisations féminines et féministes en France. Clairement portée par l’Évangile, cette personnalité forte a su se faire l’avocat des personnes les plus vulnérables. L’historienne Gabrielle Cadier a pu retracer cette vie hors du commun à l’occasion du dévoilement de la plaque en juin dernier.