« J’aime beaucoup saluer les personnes qui arrivent à l’Église le dimanche matin. C’est une façon de les accueillir pour qu’elles se sentent pleinement incluses. » Joanne, 44 ans, assume le service de l’accueil avec son mari depuis plusieurs années dans l’Église évangélique où elle a grandi. Il lui arrive de s’occuper de la Sainte-Cène et elle est régulièrement sollicitée pour présider les célébrations. Un rôle qu’elle prend aussi à cœur, même si elle avoue préférer « rester dans l’ombre ».
Accepter de servir dans plusieurs domaines et plusieurs dimanches par mois, comme Joanne, semble être la norme pour la plupart des évangéliques qui fréquentent régulièrement leur Église locale. Mais ils sont de moins en moins nombreux à accepter de servir à tout-va, privilégiant plutôt des domaines choisis et limités dans le temps. Au-delà d’une question d’époque, quelle évolution de la théologie du service est à constater ?
La foi mise en pratique
Selon Cyrille Court, officier à l’Armée du Salut, responsable du recrutement des officiers en Suisse romande et de leur formation sur le plan national, le service constitue, dans une perspective néotestamentaire, le but de toute connaissance théologique. « Ce qui fait la différence entre la pure connaissance théologique et le discipulat, c’est que le disciple met en pratique ses […]