Pasteur, théologien et professeur émérite de théologie systématique à la faculté de théologie protestante de Montpellier, André Gounelle est décédé le dimanche 4 mai. Spécialiste de la pensée du théologien Paul Tillich, il était très actif du protestantisme libéral francophone. Né à Nîmes le 9 mai 1933, André Gounelle est le petit-neveu d’Élie Gounelle, pasteur revivaliste, et l’oncle de Rémi Gounelle, théologien protestant français, professeur d’histoire du christianisme ancien à la Faculté de théologie protestante de Strasbourg.
André Gounelle grandit à Oran, en Algérie, où son père est pasteur de l’Église reformée de 1935 à 1941. Puis, il suit ses études secondaires à Casablanca, au Maroc de 1941 à 1952. Puis, il opte pour des études de lettres et de philosophie (1952-1954) à l’université de Montpellier. Diplômé en philosophie grâce à un mémoire consacré à La notion de salut chez Spinoza, puis il poursuit par une maîtrise de théologie à la Faculté de théologie protestante trois ans plus tard. En 1968, André Gounelle soutient une thèse de doctorat en théologie consacrée à la Bible selon Pascal. En 1982, cette fois, il soutient une thèse d’État intitulée Le Problème de Dieu et le statut de la théologie.
Traduction des œuvres de Paul Tillich
Consacré au ministère pastoral dans l’Église réformée de France en 1958, André Gounelle effectue son service national comme aumônier militaire en Algérie, de 1959 à 1961. Il est ensuite pasteur de paroisse de 1963 à 1971, à Dijon, puis à Nîmes. Avec sa casquette de professeur à la faculté de théologie protestante de Montpellier sur la tête, il occupe la chaire de la théologie systématique de 1971 à 1998, année de sa retraite. Il sera également doyen de la faculté de 1975 à 1981. Dans le cadre de cette fonction, il noue des contacts étroits avec l’Université Laval au Québec et participe activement à des programmes de recherche de la faculté de théologie de cette université.
Mais André Gounelle est aussi connu pour la codirection de la traduction française des œuvres du théologien […]