Gilles Teulié a rejoint l’EPUdF de longue date, son épouse est pasteure. Professeur des universités d ’Aix-Marseille, ses recherches sur les liens entre la théologie et l’apartheid l’ont rapproché de l’IPT. Cet institut comprend deux facultés situées à Paris et à Montpellier, qui chacune élit son doyen, le Conseil d’administration commun éta nt présidé par une personnalité extérieure. Gilles Teulié considère aujourd’hui important « d’accompagner, soutenir et écouter les membres, le corps des enseignants chercheurs et le personnel ». Il promeut également le lien entre l’IPT, les Églises et le monde universitaire public. Une priorité au moment où l’institut a obtenu la qualification d’Établissement d’enseignement supérieur d’intérêt général (EESPIG). « L’excellence de l’enseignement a été reconnue à cette occasion », souligne-t-il, « et ce statut permet notamment des équivalences de diplômes avec d’autres universités, comme Strasbourg ou Montpellier ».

Comme tous, Gilles Teulié espère une soirée de rentrée en « chaire et en os », pour éviter le mode virtuel. Pour entendre le rapport annuel présenté par Valérie Nicolet, doyenne de l’IPT Paris et la leçon d’ouverture sur le thème « La Christianisation d’une ville dans l’Antiquité tardive » donnée par Anna Lampadaridi, docteure en Études grecques à l’université de Paris IV-Sorbonne et enseignante de grec à l’IPT Paris, le site de Paris a dû adapter sa configuration et son mode d’accueil.

Accompagner est une mission

Pour Gilles Teulié, la priorité est la formation de pasteur(e) s et l’accompagnement des étudiants en théologie  à travers les 4 départements d’enseignement* de l’IPT. Le cursus classique de licence, master professionnel vers le pastorat, master de recherche et doctorat commence parfois par une remise à niveau en français, pour des étudiants de toutes cultures venant des « quatre coins du monde ». L’IPT s’est même adapté aux reconversions professionnelles, en proposant des bourses, des logements et l’enseignement à distance (EàD), qui fut primordial durant la période de confinement. Une centaine d’étudiants et professeurs se retrouvaient alors trois fois par semaine en visioconférences et une centaine d’ordinateurs ont été fournis pour l’occasion.

Cette réflexion se prolonge avec le Conseil national de l’EPUdF pour aborder les rapports entre les pasteur(e) s, l’IPT et les paroisses. Les liens avec l’ Église sont nombreux, pour les suivis de stages étudiants en paroisse, les demandes de recherche doctorale des pasteurs, la formation de prédicateurs.trices, des expositions ou l’initiation à la lecture de la Bible. « L’IPT est une vitrine de la pensée luthéro-réformée », souligne Gilles Teulié. Il s’agit de « promouvoir la théologie protestante dans un esprit d’ouverture ». Le colloque organisé lors des cinq cents ans de la Réforme, à l’Hôtel de Ville de Paris en est un exemple, comme les liens avec l’Institut orthodoxe Saint-Serge abrité deux ans dans les locaux de l’IPT. Dans le même esprit, l’IPT a lancé avec les Éditions Olivétan une nouvelle collection de conférences, dont la première, Voici l’Homme, vient de paraître.

*Les 4 départements de l’IPT sont : les textes bibliques, l’histoire du protestantisme, la théologie systématique (philosophie et éthique) et la théologie pratique.