Lors du deuxième « dîner des protestants », la semaine dernière, le pasteur Christian Krieger, président de la Fédération protestante de France, a évoqué une forme de « conscience insoumise » caractérisant le protestantisme, notion qu’il a ensuite déclinée dans différentes thématiques. S’il y a bien une vocation du protestantisme dans la cité, c’est celle-là.
Nous avons à être une conscience, c’est-à-dire une réflexion permanente qui ne se laisse pas aller aux facilités, aux sirènes de la mode et de l’immédiateté. Il ne s’agit pas non plus d’être des donneurs de leçon. Cela suppose un effort constant, nourri, toujours à refaire, sans croire que les idées sont acquises, pour analyser notre monde et puiser aux sources des Écritures des pistes possibles pour l’améliorer. Cette démarche consiste aussi à ne pas être inconscients ! Par exemple, lorsque notre attitude de citoyen est de respecter les gestes barrières et de se faire vacciner, nous devons être clairs dans nos propos et dans nos actes. Le Covid nous rappelle cette fraternité de la fragilité humaine : nous sommes tous potentiellement victimes et tous protecteurs les uns des autres.
Refuser la fatalité
Si cette conscience est insoumise, c’est qu’elle refuse de se soumettre à la fatalité. La religion a parfois encouragé, reconnaissons-le, une forme de […]