J’ai rencontré Jean Tartier en 1968 en lui succédant comme pasteur à Brazzaville. De là est née une confiance qui a largement contribué, des années plus tard, à la démarche pour la constitution de l’Eglise protestante unie de France comme institution visible de la communion luthérienne et réformée. Avec des racines ardéchoises, il connaissait parfaitement la mentalité réformée, tout en étant imprégné de la tradition luthérienne, dans laquelle il avait choisi d’inscrire son ministère. Homme cultivé et pondéré, souvent appelé relativement jeune à des postes de responsabilité difficiles, il restait néanmoins toujours modeste, presque caché. Il n’a guère fait les grands titres de la presse religieuse, mais beaucoup le connaissaient et appréciaient sa capacité d’écoute et son respect des personnes, attitude qu’il a toujours tenté de marier à la fermeté et parfois l’audace de ses engagements.

Au service de la jeunesse luthérienne puis plus généralement protestante, comme dans le ministère de vigilance sur la vie des Eglises  dont il a été l’Inspecteur ecclésiastique, au sein du département des […]