Il n’y a pas de différence salariale tant sur des postes particuliers qu’entre femme et homme, comme le rappelle le paragraphe 1 de l’article 21 de la Constitution. Au sein de l’Église protestante unie de France, les ministres sont égaux entre eux. Une égalité importante témoignant de notre ecclésiologie. 

Quel que soit le lieu d’exercice du ministère et le type de ministère – pastoral, aumônerie, animation jeunesse, animation biblique, informateur… –, il n’existe pas de hiérarchie. Tous participent à l’annonce de l’Évangile, à la mission de l’Église et au service des hommes et des femmes rencontrés et accompagnés. Une autorité fonctionnelle est cependant attribuée à des ministères de responsabilité et de gouvernance.

Cette autorité est bien liée à une fonction particulière guidée et limitée par les règles et décisions synodales de notre Église. En aucun cas elle ne donne un pouvoir à la personne qui l’incarne. Au contraire, celle-ci est d’autant plus au service de chacun, de chacune et de tous. Elle participe à la mise en valeur des compétences et des charismes des ministres qui lui sont confiés. Élue, discernée, appelée à ces fonctions, elle est tout particulièrement à l’écoute des besoins, orientations, accompagnements ou formations nécessaires à l’exercice du ministère de ses collègues et à leur évolution.

Au fil des années, les profils changent, les compétences acquises s’affinent et se développent, les charismes se précisent, les découvertes et aspirations ouvrent à d’autres horizons, les événements de la vie participent eux aussi à ces évolutions ou les induisent. La prise en compte de ces réalités est essentielle, même si cela n’est pas toujours facile au vu des réalités ecclésiales et des postes disponibles. L’exercice de cette autorité fonctionnelle induit équité et décision juste afin de maintenir et de participer à cette égalité.

Par la pasteure Sophie Zentz-Amédro Secrétaire générale de l’EPUdF