Issue d’une famille protestante et engagée depuis longtemps à Saint-Quentin-en-Yvelines, Gaëlle a accepté de « mettre la main à la pâte » un jour… et n’a jamais décroché : catéchèse, conseil presbytéral, groupes de jeunes, prières de Taizé. Aujourd’hui, elle pilote une équipe intergénérationnelle pour qui la jeunesse n’est pas un slogan, mais une réalité à organiser, nourrir, accompagner.

Pourquoi un service régional ? Parce que, dans bien des paroisses, il n’y a pas ou peu de jeunes. Le SRJ crée des passerelles au-delà du local, permet des rencontres, donne à voir que l’on n’est pas seul à croire, chercher, douter, s’ouvrir. C’est un appui, pas une concurrence : le service propose des outils, des formats et des relais pour renforcer ce qui existe déjà. Deux temps forts structurent l’année : le week-end Connexions à l’automne et le séjour à Taizé au printemps. La dynamique est nette : 60 jeunes à Connexions en 2023, 90 en 2024. Taizé suit la même courbe. Mais l’important n’est pas que statistique : à chaque fois, des amitiés se tissent, des questions profondes émergent et des premiers gestes ecclésiaux sont posés. Au retour, certains demandent la confirmation, lisent au culte, rejoignent un groupe… ou en créent un. Ces rassemblements jouent le rôle de déclencheurs.

Le SRJ veut aussi aider concrètement les communautés éloignées ou fragiles. Des « kits clés en main » sont en préparation : animations simples à déployer au niveau local ou consistorial, avec, si besoin, une petite équipe mobile (animateurs, musiciens, encadrants) qui vient prêter main-forte. Une cartographie précise de la région est également lancée pour identifier les groupes de jeunes, leurs responsables et leurs besoins afin de mieux coordonner et relayer les propositions. À moyen terme, l’objectif est clair : un rendez-vous jeunesse par trimestre. Parmi les pistes, un camp « Spiritualité et nature » en début d’été, après les examens ; des soirées interparoissiales tournantes, pas seulement à Paris, mais aussi à Nevers, Montargis et dans des banlieues moins bien desservies. L’idée est d’aller vers tous les jeunes, y compris ceux qui ne se sentent pas encore à leur place.

Autre projet en germe : constituer un réseau de jeunes lecteurs et musiciens susceptibles d’intervenir dans les cultes à la demande. De quoi faire circuler les talents, soutenir les liturgies locales et rendre plus visible la présence des jeunes au cœur de […]