Je m’appelle Robin Reeve. Mon identité essentielle – celle qui tiendra pour l’éternité – est celle d’une personne que Jésus a sauvée, libérée et réconciliée avec Dieu. Je suis suisse et britannique. Je suis marié depuis passé trente-huit ans : mon épouse, Betty, est alsacienne. Nous avons eu trois enfants, Ellyn, Zoé et Paul, tous adultes aujourd’hui.
Quelle est ma vocation ?
Jésus, peu de temps après ma conversion, m’a convaincu de me former à un service de type pastoral. Je suis donc devenu pasteur, avec un profil de prédicateur et d’enseignant. J’ai servi trois Églises successives appartenant à l’Union des Églises Évangéliques de Réveil de Suisse, pendant passé un quart de siècle, à La Chaux-de-Fonds (dans le canton de Neuchâtel), puis à Duillier-sur-Nyon et enfin à Lausanne, dans le canton de Vaud.
J’ai été progressivement engagé comme enseignant à l’Institut Biblique et Théologique d’Orvin, à l’Institut Biblique et Missionnaire Emmaüs puis à la HET-PRO, qui en a été l’émanation. J’y suis professeur d’Ancien Testament à plein temps depuis 2014.
Mon appel profond est d’annoncer l’Évangile de Jésus-Christ – non seulement au monde, mais à l’Église[1]. Je suis tombé amoureux de la langue hébraïque et le fait que j’enseigne l’Ancien Testament est moins une « spécialisation » qu’une réalité du cœur, touchant à la vocation particulière que Dieu m’a adressée.
Longtemps résistant aux titres officiels (mon anarchisme, profond, se défie des affichages qui, trop souvent, révèlent une quête de puissance plutôt que de service), j’ai appris à me recevoir comme ministre de l’Évangile – me soumettant ainsi à la charge que Jésus me confiait et que discernait la communauté croyante.
Mon ministère implique aussi l’accompagnement des personnes et un attachement quasi viscéral à la grâce de Dieu. Je suis très circonspect au sujet du « praticisme » quasi obsessionnel de toute une partie du monde évangélique, qui « décompense » du message effrayant de la grâce en établissant un système qui mobilise par la culpabilité – avec une ignorance criante du rôle de Dieu l’Esprit.
Qu’est-ce que je souhaite pour la relation hommes/femmes dans et hors de l’Église ?
Je n’ai jamais adhéré à une vision complémentarienne des relations entre hommes et femmes, ni au conservatisme politique ou social que j’ai rencontré dès le début de mon pèlerinage au sein de l’évangélisme – la notion de « famille traditionnelle » me semble par exemple plus marquée par la nostalgie d’un passé idéalisé que par un […]