D’une saison à l’autre, les images des événements climatiques et de leurs dégâts nous frappent par leur intensité. Nous sommes débordés par l’émotion devant les conséquences pour les personnes qui subissent ces événements. Nous nous lamentons au sujet des dégradations sur la faune et la flore.
Qu’on les subisse directement ou qu’on ressente les effets de ces événements par petit écran interposé, nous nous sentons souvent impuissants et révoltés.
Les événements climatiques rejoignent bien d’autres questions tout aussi cruciales qui interrogent notre rapport au monde et notre manière d’y vivre. Les rapports sociaux sont de plus en plus empreints de tensions et la violence n’est jamais loin. Nous ne nous supportons plus et le risque qui nous guette est de succomber à la tentation du repli et du rejet.
Et pourtant, une Parole s’adresse à nous, inlassablement : la Parole de grâce, de pardon, d’amitié que Dieu ne cesse d’adresser depuis toujours à l’humanité avec laquelle il s’est lié pour la réveiller de toutes ses torpeurs, ses peurs, ses errements… Notre Église a la mission de transmettre cette Parole et je partage avec vous un extrait du texte adopté en synode national 2021 : « Écologie : quelle(s) conversion(s) ? »
I.5 – S’appuyant sur sa foi au Dieu créateur et en Jésus Christ, sur sa compréhension de la place de l’humain, et sur l’héritage prophétique qui anime sa tradition, l’Église protestante unie de France estime qu’il est de sa responsabilité théologique de faire entendre le cri de la Création (Rm 8,18-30) au regard de la situation écologique actuelle. Elle se repent pour ses manquements vis-à-vis de la relation de service et de respect due à la Création, une relation trop souvent interprétée comme une domination sans limite. Elle reconnaît les complicités et les passivités des Églises face à la dégradation des environnements naturels et sociaux sur la terre. Elle témoigne également du pardon de Dieu, qui nous libère de la culpabilité, de la peur de l’avenir, de l’angoisse de la fin d’un monde et nous permet l’espérance. Elle reçoit un appel à une conversion personnelle, ecclésiale et sociétale au service de la Création.
Pour nos engagements citoyens et/ou dans notre vie d’Église, nous pouvons réfléchir à ces questions à partir de la confiance que Dieu nous donne par sa Parole de grâce.