En 1521, Luther est convoqué à la diète de Worms par l’empereur Charles-Quint pour s’expliquer sur ses thèses réformatrices. On lui reproche de vouloir diviser l’empire et l’Église, et on lui intime l’ordre de se rétracter. Le réformateur demande vingt-quatre heures de réflexion et au bout de ce délai, il jour déclare : « Je suis dominé par les Saintes Écritures que j’ai citées et ma conscience est liée par la Parole de Dieu. Je ne peux ni ne veux me rétracter en rien, car il n’est ni sage ni prudent d’agir contre sa conscience. Que Dieu me soit en aide ! » Comment lui, un petit moine d’un couvent secondaire, ose-t-il tenir tête aux autorités civiles et religieuses de son époque ? Au nom de sa conscience liée par la Parole de Dieu.
Pour le réformateur les Écritures ont été le point d’appui, le fondement, l’ancre qui lui a permis de tenir bon et de préférer sa conscience à l’autorité qui lui demandait de se rétracter. C’est dans la méditation des Écritures qu’il avait découvert l’évangile de la grâce contre les déformations religieuses de son époque. La parole entendue était tellement forte et tellement vraie pour lui, qu’elle lui a permis de résister aux injonctions des autorités de son temps.
L’importance de l’Esprit
Quelques années plus tard, Calvin a souligné l’importance de l’Esprit pour nous aider à lire la Bible. La Bible n’est pas un message doctrinal que nous aurions besoin de déchiffrer pour trouver la juste position théologique, c’est une Parole vivante, une Histoire qui s’adresse à notre histoire. En demandant au Saint-Esprit d’éclairer notre lecture et d’ouvrir les oreilles de notre cœur, nous lui demandons de faire en sorte que la Bible devienne parole de Dieu pour nous, aujourd’hui.
L’enjeu de la lecture est de lire […]