Dans l’évangile Jésus déclare : « Vous avez entendu qu’il a été dit : Tu aimeras ton prochain et tu détesteras ton ennemi. Mais moi, je vous dis : Aimez vos ennemis et priez pour ceux qui vous persécutent. » Le commandement qui appelle à aimer son ennemi apparaît comme un oxymore, c’est-à-dire une contradiction dans les termes. Par définition, celui que j’aime n’est pas mon ennemi et s’il est mon ennemi, je le combats plutôt que de l’aimer.  Pour sortir de cette contradiction, il faut revoir notre compréhension de l’amour. Face au commandement de l’évangileMartin-Luther King a écrit : « Pour ma part, je suis heureux que Jésus n’ait pas dit : Ayez de la sympathie pour vos ennemis, parce qu’il y a des personnes pour lesquelles j’ai du mal à avoir de la sympathie. La sympathie est un sentiment d’affection et il m’est impossible d’avoir un sentiment d’affection pour quelqu’un qui bombarde mon foyer. Il m’est impossible d’avoir de la sympathie pour quelqu’un qui m’exploite. Non, aucune sympathie n’est possible envers quelqu’un qui jour et nuit menace de me tuer. Mais Jésus me rappelle que l’amour est plus grand que la sympathie, que l’amour est une bonne volonté, compréhensive, créatrice, rédemptrice, envers tous les hommes. »

À la suite de Martin-Luther King, nous entendons qu’aimer son ennemi, ce n’est pas approuver ce qu’il fait, ni le trouver sympathique malgré ce qu’il fait, mais le respecter… et même l’honorer. Pour nous aider sur cette voie, le verset de l’évangile qui appelle à aimer nos ennemis est suivi par deux pistes pour vivre cet amour impossible. Jésus déclare : Aimez vos ennemis et Priez pour ceux qui vous persécutent. 

« Aime-le, car pour l’instant, je n’en suis pas capable »

Si on ne peut pas aimer, on peut toujours prier pour son ennemi. C’est ce que […]