Féru d’actualité liée aux technologies, le lycéen mulhousien de 18 ans se veut optimiste : « Le transhumanisme ne sera pas un nouvel humanisme. Tant que les technologies ne sont pas intégrées à l’humain, c’est bien l’humain qui reste maître et c’est une bonne chose. » Mais lors des débats, le jeune homme a pris conscience d’une vision plus extrême du transhumanisme. « Les questions conservatrices dans le public ont contrebalancé l’enthousiasme des intervenants. J’ai maintenant compris qu’il y a une autre vision, extrémiste, qui vise l’amélioration de l’Homme sain et de ses performances. » Même si l’intégration de technologies et notamment d’intelligence artificielle dans le corps reste un choix, une telle modification de l’humain tendrait vers un nouvel humanisme, reconnaît-il.

 « Mais on n’y arrivera pas parce qu’il y a des garde-fous. » L’étudiant en droit est confiant : les entreprises comme Google « vont s’auto-brider sous l’effet de l’opinion ». Quant aux projets militaires, « ils risquent d’être limités par les États et par des conventions ».

Le rôle des « conservateurs »

Guillermo Quintero ne croit pas du tout à l’horizon extrême de la disparition progressive du corps : « C’est de la caricature. » Il est par contre certain que l’opinion publique adhérera à une vision modérée. « Les gens manquent d’informations. Mais si on leur explique les enjeux pour la santé, la détection des maladies, les nanotechnologies réparatrices, ils vont accepter. » Pour autant, le jeune homme estime que ceux qu’il appelle « les conservateurs », en dénonçant les dérives extrémistes, jouent un rôle utile.