Si l’hôpital a historiquement partie liée avec le christianisme depuis les hôtels-Dieu et les hospices du Moyen Âge, les cliniques et les hôpitaux protestants sont discrets dans le paysage sanitaire français. Cependant la plupart d’entre eux ont su résister dans la durée sans renier leur identité et pour certains en continuant à l’affirmer. Leur histoire débute généralement au XIXe siècle : en 1863 pour la maison de santé protestante de Bagatelle à Bordeaux, en 1844 pour l’infirmerie protestante de Lyon, en 1842 pour l’établissement des diaconesses de Strasbourg, 1861 pour celui de Mulhouse et 1841 pour celui de Reuilly. Et bien souvent à l’origine, on rencontre des femmes. Des diaconesses d’abord qui œuvrent en miroir des religieuses hospitalières catholiques. « La maison de santé protestante de Bagatelle a été créée pour répondre aux besoins de santé des protestants de Bordeaux et des marins car, à l’époque, les soins étaient assurés par des bonnes sœurs catholiques qui faisaient le tri des patients », raconte Gabriel Marly, président du conseil d’administration de la Fondation Bagatelle.

L’établissement est actuellement dirigé par une femme médecin comme cela avait déjà été le cas entre 1900 et […]