Le discours prononcé par le pontife romain à l’occasion des 50 ans de la Commission théologique internationale (CTI), le 29 novembre dernier, fournit un bel exemple de ce double langage, apparemment ouvert et en réalité foncièrement autocratique.

« Le respect sincère de la liberté religieuse cultivée dans un dialogue fructueux entre État et religions, et entre les religions elles-mêmes, est une grande contribution au bien de tous et à la paix », déclare ainsi Jorge Bergoglio, prenant tout d’abord la pose d’un apôtre de « la diversité des cultures et des expériences ecclésiales », se faisant le chantre « des aspects toujours nouveaux de l’inépuisable mystère du Christ, de la douceur du kérygme et de sa nouveauté éternelle ».

Les théologiens, explique-t-il encore, assurent « une mission génératrice », ils « font venir l’Évangile à la lumière des diverses cultures ». Mais comment et dans quelles conditions doivent-ils effectuer leurs recherches nouvelles, à travers les diverses cultures et les avancées des sciences humaines ?

Après avoir proclamé son respect sincère de la liberté religieuse, le Janus du Vatican édicte alors trois règles : […]