D’avant son divorce, il y a plus de douze ans, Nadine rapporte : « C’est comme si j’avais été seule avec deux enfants à gérer. Je n’ai pas de souvenir heureux d’une famille à trois. Dès la grossesse j’ai pris l’engagement que l’enfant n’en ferait pas les frais. Je l’ai aimé et j’ai prié pour que Dieu m’équipe.» La mère dit finalement avoir « trouvé plus d’aide en étant seule qu’en étant mariée ; en tant que parent isolé, vous êtes reconnue en difficulté. » Pour rompre l’isolement, Nadine a cherché du soutien, moral auprès d’un psychiatre, et spirituel auprès de chrétiens.

Pendant cinq ans, elle a fait partie d’un groupe de mamans qui se réunissaient à la maison. Elles partageaient études bibliques et goûters pendant que les enfants jouaient avec une baby-sitter. « On priait les unes pour les autres.» De là, elle a rejoint une église évangélique. Il lui fallait ce temps pour se reconstruire et trouver la force de penser à elle et de retravailler. « Avant, j’étais 24 h/24 avec mon fils », se souvient-elle. Nadine s’est promis de ne jamais se remarier, un interdit selon elle « posé par Jésus ». « Cela a longtemps été difficile à accepter mais aujourd’hui j’en souffre moins. » Pour Nadine, « l’Église est une famille de remplacement. »  Son fils lui dit « je t’aime » presque chaque jour. «Je suis récompensée de mon sacrifice : maintenant il est autonome », se félicite-t-elle.