Benoît Hamon, candidat à l’élection présidentielle de 2017 pour le Parti Socialiste, était l’invité lundi 10 avril de la Fédération protestante de France. La rencontre était animée par Réforme.

La question de François Clavairoly, président de la Fédération protestante de France :

La question de la laïcité préoccupe les protestants depuis la promulgation de la loi du 9 décembre 1905. Aujourd’hui, la situation a bien changé, du fait notamment de l’apparition, dans notre société, des extrémismes religieux et en particulier du radicalisme musulman. Certains responsables politiques prônent un discours de neutralisation religieuse de la société, au point même d’effacer toutes marques visibles d’appartenance confessionnelle de l’espace public. Est-ce que vous êtes dans cette ligne-là ? Et si cela n’est pas le cas, comment vous situez -vous ? Ministre préparant une loi sur l’économie sociale et solidaire, vous aviez approuvé l’exclusion des associations cultuelles dans ce dispositif, une décision qui aurait mérité quelques justifications… Où en êtes-vous ?

Benoît Hamon : Je vous remercie de votre invitation et je suis très heureux d’avoir cet échange avec vous. Ce qui a changé depuis 1905, c’est qu’il y a sans doute plus de musulmans dans notre pays. Mais les principes de la loi restent les mêmes.  Dans les questions qui se posent, à la fois à la république et aux citoyens des différents cultes, la question est de savoir si, oui ou non, cette loi correspond à notre époque comme elle a correspondu à celle de 1905. […]