Dans un de ses livres, le philosophe Olivier Abel a écrit : « Je me demande parfois si notre société ne peut pas se comprendre comme une conspiration pour éviter d’avoir à dire ces deux mots tout petits, mais tellement importants : merci et pardon. » Ces mots sont difficiles à prononcer, car ils nécessitent de l’humilité pour reconnaître qu’on a besoin des autres pour vivre. Il y a un domaine où ces deux petits mots sont particulièrement rares, c’est celui de la politique.

C’est pourquoi nous voulons saluer le discours du président Macron qui a demandé pardon aux harkis : « La République a contracté à leur égard une dette. Aux combattants, je veux dire […]