Nos sociétés démocratiques européennes se sont émancipées aussi bien des régimes autoritaires que d’une conception de la volonté divine qui dicterait nos existences.

Sans doute, dans l’histoire, l’être humain s’est un peu trop soumis à une forme d’autorité supérieure qui décidait de toutes les conditions de son existence. Les régimes autoritaires ne manquent hélas pas, ni dans l’histoire ni même dans l’actualité. La Russie est gouvernée par le mensonge, l’Afghanistan par le sexisme le plus abject, la Corée du Nord par la folie paranoïaque d’une famille, l’Érythrée par un dictateur tout aussi fou qui considère, par exemple, les protestants comme agents des États-Unis. La liste est encore longue dans notre monde. Et que dire de la monarchie absolue de droit divin qui a été le régime de la France durant si longtemps ? On est loin des monarchies modernes, démocratiques et constitutionnelles du XXIe siècle, notamment dans les douze pays européens qui sont des monarchies (six dans l’Union européenne et six en dehors). Une mention spéciale pour le Royaume-Uni, où le jubilé de la reine nous a montré le paradoxe britannique, entre extrême tradition et modernité conviviale…

Courage et liberté

L’être humain a été le plus souvent écrasé par le pouvoir. Il faut dire que la liberté, la capacité de décider de son avenir, commun et individuel, comporte des risques, et même des inquiétudes. Déjà, dans le livre des Nombres, dans l’Ancien Testament, le peuple hébreu regrettait […]