Avec Michel Rocard (1930-2016), qui s’en est allé le 2 juillet 2016, la France vient de perdre l’un de ses hommes politiques les plus clairvoyants depuis Pierre Mendes-France. Qu’on ne s’y trompe pas: au sein de la ‘gauche’ actuelle, la plupart de ses pseudo-héritiers l’ont, en réalité, trahi, lâché, renié, au profit d’une ‘gauche’ étatiste, démago, doctrinaire et loin du peuple, avatar peu glorieux hérité de la fin des années Mitterrand.

La « deuxième gauche » que défendait Michel Rocard était tout le contraire: il prônait le principe de subsidiarité, l’importance de l’évaluation par les citoyens des politiques publiques, le pragmatisme et la responsabilisation de tous. […]