“Est-ce tenable, sous prétexte d’un film, sous couvert de l’histoire, d’entendre dire J’accuse par celui qui vous a marqué au fer, alors qu’il vous interdit, à vous, victime, de l’accuser ?” La charge est lourde, et l’ironie mordante. C’est effectivement à l’occasion de la sortie du dernier film de Roman Polanski, J’accuse, présenté dans Réforme il y a quinze jours, que la photographe Valentine Monnier a choisi de rompre un silence de quarante ans. À la suite d’autres témoignages à charge contre le cinéaste, elle accuse: Polanski l’a violée. Elle avait tout juste 18 ans.

Sentiment d’impunité

Ce qui la décide aujourd’hui à témoigner ? Le sentiment d’impunité. Mais surtout ce qu’elle ressent comme une […]