Rencontre avec Thomas Rünker, coauteur de l’étude « Sortir ou non de l’Église ».

D’après une étude menée par le diocèse d’Essen, si elle veut mettre fin à sa perte de vitesse, l’Église doit s’intéresser davantage à ses membres les moins impliqués. « Dans notre diocèse, moins de 10% des catholiques se rendent à la messe le dimanche », souligne Thomas Rünker, coauteur de l’étude et directeur du groupe de projet « Initiative pour le maintien au sein de l’Église », dans un entretien avec le Service de presse protestant (EPD). « Mais tout le travail de la communauté tourne en général justement autour de cette petite proportion. »

Les experts sollicités par le diocèse ont analysé les raisons des départs de l’Église et interrogé d’anciens catholiques. Le fruit de leurs travaux vient de paraître dans le livre Sortir ou non de l’Église – ce que l’institution doit changer à son fonctionnement (Titre original: Kirchenaustritt – oder nicht ? Wie Kirche sich verändern muss), aux éditions Herder Verlag.

Le diocèse d’Essen souhaite mieux comprendre pourquoi des fidèles en arrivent à quitter l’Église catholique. Quelles réponses cette étude a-t-elle apportées ?

D’après nos conclusions, les raisons principales sont un éloignement vis-à-vis de l’Église, ou l’absence d’un véritable lien. Quand on interroge des personnes sorties de l’institution religieuse, le premier argument cité est […]