La fin du procès historique approche à grands pas et il s’agit de la dernière ligne droite. Après les réquisitions du parquet la semaine dernière, place aux plaidoiries de la défense, qui ont débuté lundi 13 juin. Ce jour-là, indique RFI, ce sont les avocates d’Ali Oulkadi et Hamza Atou qui ont lancé les hostilités. Les deux hommes sont accusés d’avoir aidé le seul survivant des commandos des attentats du 13-Novembre et principal accusé, Salah Abdeslam, au cours de sa cavale après les attaques. 

Vous êtes quelqu’un de bien, monsieur Oulkadi”, a lancé Me Marie Dosé en ouverture des plaidoiries de la défense, selon RFI. Contre lui, le parquet antiterroriste avait requis la peine la plus basse : cinq ans de prison sans mandat de dépôt. Il faut souligner qu’il comparaît libre, tout comme Hamza Atou et Abdellah Chouaa. 

De cinq ans de prison à la perpétuité

Les avocates ont plaidé l’ignorance d’Ali Oulkadi et Hamza Atou. Me Marie Dosé a par ailleurs fait valoir les liens créés au fil des audiences entre les parties civiles et les accusés qui comparaissent libres. Elle raconte notamment cette communion inimaginable en début de procès : une rencontre entre son client et une jeune femme, laquelle avait été touchée par ses mots. “Ils se sont pris dans les bras”, rapporte l’avocate. À la fin de cette première journée de plaidoirie de la défense, Ali Oulkadi a enlacé ses avocates, décrit RFI. Et, comme d’ordinaire, des parties civiles sont venues discuter avec les trois accusés qui comparaissent libres. 

Vendredi 10 juin, neuf mois après le début de l’ouverture du procès, la perpétuité incompressible, la sanction la plus lourde prévue par le Code pénal, avait été requise contre Salah Abdeslam. Ce qui rend très peu probable la possibilité d’un aménagement de peine. L’accusation a ainsi requis des peines allant de cinq ans de prison à la perpétuité pour les 19 autres accusés (six accusés, dont cinq présumés morts, étaient jugés par défaut), note France 24. La perpétuité assortie d’une peine de sûreté de 22 ans a été requise par le ministère public contre celui que l’on surnomme l’“homme au chapeau” des attentats de Bruxelles, le Belge Mohamed Abrini. Le verdict est attendu le 29 juin. En attendant, les plaidoiries de la défense continueront de se succéder.