Le 19 mai en soirée, à Nîmes : les terrasses des cafés autour des Arènes sont comblées, heureuses et aérées. Mais on ne peut traverser l’étroite et sympathique rue Fresque, avec ses bars à tapas, sans jouer des coudes tant la foule démasquée se presse.

Jusqu’à quand produirons nous nous-mêmes, par nos accélérations soudaines, les vagues virales qui nous retombent ensuite dessus ? Chaque fois on veut oublier, on s’étourdit. Mais il faudra réorganiser nos modes de vie, apprendre à vivre, à vivre vraiment, mais à vivre avec ce virus, comme on a appris, douloureusement parfois, à vivre avec d’autres maux, à les apprivoiser.

Cette reconversion éthique nous demande de prendre garde à trois erreurs.

La première serait de  […]