Je n’y ai jamais mis les pieds”, confie Maxime, à France Info. Cet habitant de la Somme ne connaît pas l’Ukraine même si sa grand-mère y est née. Mais comme plusieurs de ses compatriotes français, il s’apprête à prendre les armes pour défendre le pays face à l’invasion russe. Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, avait appelé les volontaires européens de venir combattre. “Si vous avez une expérience du combat et que vous ne voulez plus regarder l’indécision de vos responsables politiques, vous pouvez venir dans notre pays pour défendre l’Europe”, avait-il martelé, selon Ouest France.

Pour moi, c’est un peuple de courageux”, reprend Maxime, auprès de France Info. Le jeune homme de 29 ans n’a pas de formation militaire mais une expérience de chasseur. “On m’a appris à me servir d’armes très tôt”, assure-t-il. Mais, pour lui, pas question “d’être une tête brûlée et de tirer partout. Faire n’importe quoi et descendre tout ce qui bouge n’est pas le but”. Il prévoit de rejoindre vendredi la Pologne, vers Cracovie. Sur les réseaux sociaux, il a trouvé d’autres compagnons qui souhaitent aller combattre l’armée de Vladimir Poutine. C’est avec eux qu’il s’organise pour “ne pas être seul et perdu”, dit-il.

Un père de 42 ans en partance

Je ne parle pas la langue, donc c’est compliqué mais je parle anglais. Je pense qu’avec ça, on peut se débrouiller, on verra bien”, ajoute Maxime. Il embarque avec lui un porte-plaque, un gilet pare-balles et des rangers, relate France Info. Et tentera de se procurer des armes une fois arrivé en Ukraine.

Idem pour Essacq Baloutch, 73 ans. “Le président Macron, que j’aime beaucoup, va donner des armes aux Ukrainiens. Ensuite, l’armée ukrainienne va nous (en) donner”, avance-t-il. Ce Franco-Afghan a combattu l’Armée rouge en Afghanistan en 1980. Il indique à France Info avoir réuni une vingtaine d’hommes de la région dijonnaise (où il est installé), prêts à partir pour aider la résistance ukrainienne. “Ce sont des jeunes de 30, 45 ou 47 ans. Ils sont médecins, ingénieurs, policiers municipaux, podologues”, détaille-t-il. Ils partiront en voiture.

Regis Lebert, quant à lui, va annoncer à sa femme et à ses deux enfants sa décision de rejoindre les rangs ukrainiens. Interrogé par Le Figaro, ce biologiste de 42 ans a posé quatre semaines de congé auprès du laboratoire cosmétique où il travaille. Il a également contacté l’ambassade. “Si on laisse certains pays en envahir d’autres, quel monde laisse-t-on à nos enfants ? Si on n’arrête pas Poutine, jusqu’où va-t-il aller ?” s’interroge-t-il calmement.