Les accords de Lausanne, qui ont encore besoin d’être finalisés d’ici au 30 juin, signent le retour de l’Iran dans la communauté internationale. L’enjeu est la fin des sanctions économiques contre des contrôles efficaces sur la limitation des recherches nucléaires. L’Iran restera un « pays du seuil », susceptible de se doter de la bombe assez rapidement, mais les accords retardent l’échéance. En effet collatéral, les diplomates espèrent que la réintégration de l’Iran aura une répercussion stabilisante dans la poudrière qu’est le Moyen-Orient. De cet accord, nous pouvons tirer deux leçons.
D’abord l’efficacité des sanctions économiques. L’Iran est un pays riche en pétrole, qui a une population jeune et bien éduquée, mais son développement a été entravé par les sanctions qui ont suivi son non-respect des contrôles de l’AIEA (Agence internationale de l’énergie atomique). À l’embargo sur le pétrole s’est ajouté dans les années 2006-2010 le gel des avoirs à l’étranger des individus, banques ou entreprises liés au programme nucléaire. Le président Hassan Rohani, a été élu en 2013 sur la promesse de la levée de ces sanctions. Les concessions acceptées par l’Iran sur son programme nucléaire sont la preuve de l’efficacité à long terme des pressions économiques. Un sujet de méditation pour les dirigeants russes ! […]