Une décision qui sera peut-être la plus importante du pontificat du pape François au regard de l’histoire a été prise de façon presque anecdotique. Au cours d’une rencontre avec des supérieures de congrégations de religieuses, il a été interrogé sur la possibilité pour les femmes d’être ordonnées diacres. Il a répondu qu’il allait constituer une commission : « Cela ferait du bien à l’Église de clarifier ce point. Je parlerai pour qu’on fasse quelque chose dans ce genre. » Les spécialistes de la théologie catholique disent que cette évolution est tout à fait possible, car elle ne touche pas au dogme, à la différence de l’accès des femmes à la prêtrise.

Dans le schéma traditionnel de l’Église, les diacres sont, à côté des prêtres, au service de l’évêque. Les uns sont plus dans le domaine de la mission et du service, les autres plus dans celui du cultuel. Sauf que, en Occident, la diminution et le vieillissement des prêtres font que, de plus en plus, les diacres sont en charge de l’animation des paroisses. Ils peuvent tout faire sauf consacrer les hosties et présider le sacrement de réconciliation. Ils célèbrent des cérémonies en distribuant des hosties préalablement consacrées. Si la différence avec les messes est importante pour les théologiens, elle reste secondaire pour la majorité des participants. Quant à la confession, elle est devenue marginale dans l’activité pastorale des prêtres. […]