La liberté et l’égalité peuvent-elles être compatibles ? C’est la question qui me trotte dans la tête, ces derniers jours, depuis la mort de Fidel Castro.

Si j’avais été étudiante dans les années 60, j’aurais sans doute cru en cette utopie, rêvant de monter dans un avion pour l’île iconique. Faire société autrement, partager la terre, offrir un service de santé et d’éducation à tous : cette forme d’égalité était-elle vraiment viciée dès l’origine ? A-t-elle au contraire dévié peu à peu, du fait du blocus américain et de l’animosité croissante du bloc occidental ? Ou l’autoritarisme du Lider Maximo a-t-il toujours été là, prêt à écraser dans l’œuf toute dissidence ?

Je n’ai jamais défilé pour Cuba mais je l’ai fait pour la Pologne de Lech Walesa. Autre temps. La liberté des peuples de l’Est apparaissait première.

Rien alors n’était plus précieux. L’égalité des lendemains qui chantent, avec la découverte de la terreur totalitaire, a disparu définitivement des radars. […]