Une pression écrasante

Gethsémani, où Jésus se retire pour prier avec ses disciples, est un lieu de repos et de méditation pour lui, loin du tumulte de Jérusalem. « Mon âme est triste à en mourir, » confie Jésus à Pierre, Jacques et Jean. Cette déclaration montre la profondeur de son angoisse alors qu’il anticipe les souffrances à venir. La pression qu’il ressent est comparable à celle subie par les olives lorsqu’elles sont écrasées pour produire de l’huile, illustrant la gravité de son tourment.

La comparaison entre Jésus et les olives est significative. Tout comme les olives sont pressées pour en extraire l’huile, Jésus ressent une pression immense alors qu’il prie, conscient de l’inéluctabilité de sa mort. « Abba, Père, tout t’est possible. Éloigne de moi cette coupe, » prie-t-il, exprimant son désir d’éviter la souffrance tout en se soumettant à la volonté de Dieu. Cette prière révèle l’humanité de Jésus, sa capacité à ressentir la peur et le stress, tout en acceptant finalement le plan divin.

La solitude dans l’épreuve

Malgré sa demande de soutien, les disciples de Jésus s’endorment, le laissant seul dans son moment de besoin. « Simon, tu dors ! Tu n’as pas pu veiller une heure ! » réprimande Jésus. Cette scène souligne l’isolement de Jésus, même parmi ses proches. Leur incapacité à rester éveillés et à prier avec lui montre leur incompréhension de l’ampleur du moment et de la souffrance imminente.

Pourtant, Jésus persiste dans sa prière, trouvant la force de continuer malgré la déception. « L’esprit est plein d’ardeur, mais la chair est faible, » leur rappelle-t-il, soulignant la fragilité humaine et la nécessité de veiller et prier pour résister aux tentations et surmonter les épreuves.

L’acceptation et la sérénité

Après sa prière, Jésus retrouve ses disciples une troisième fois, toujours endormis. Cependant, il semble apaisé, prêt à affronter son destin. « C’en est fait. L’heure est venue : voici que le Fils de l’homme est livré aux mains des pécheurs, » déclare-t-il, montrant une acceptation sereine de ce qui va arriver. Sa transformation, de l’angoisse à la sérénité, est remarquable et sert de modèle de foi et de résilience.

L’exemple de Jésus à Gethsémani offre une leçon précieuse sur la manière de gérer la pression. En se soumettant à la volonté de Dieu, même face à la souffrance et à la mort, Jésus montre que la foi et la prière peuvent apporter la paix intérieure et la force nécessaire pour surmonter les moments les plus difficiles. « Non pas ce que je veux, mais ce que toi tu veux, » résume parfaitement cette attitude d’abandon confiant à Dieu, qui peut inspirer chacun à faire face à ses propres épreuves avec courage et foi.

Production : Fondation Bersier – Regards protestants
Présentation : Michael Langlois
Réalisation : Quentin Pouteau