Les Cathares étaient un ordre monastique chrétien découvert lors de la Réforme.

Ils menaient une vie ascétique, cessant toute relation conjugale dès leur entrée dans l’ordre, et vivaient dans des maisons communautaires séparées par sexe – les hommes dans les maisons des « bons hommes » et les femmes dans des quartiers séparés dans les villages occitans. Ces communautés étaient particulièrement répandues entre Carcassonne, Toulouse, Albi et Foix, où elles pratiquaient également le commerce, vendant des articles tels que des boutons et des tissus, tout en distribuant secrètement des Nouveaux Testaments.

Avec l’avènement de Martin Luther, on craint que l’unité de la chrétienté ne se fragmente, car on redoute la résurgence d’hérésies que l’on croyait endormies. Luther est accusé de raviver ces croyances hérétiques, en les comparant à diverses hérésies historiques. Le mouvement cathare, condamné vers l’an 1000, a été contraint à la clandestinité, mais a ressurgi lors de la Réforme grégorienne, une période qui visait à centraliser et à uniformiser l’Église catholique.

Les cathares ont souvent été la cible du clergé catholique, et nombre d’entre eux ont été brûlés comme hérétiques, notamment ceux qui étaient associés à des membres du clergé de haut rang, comme ceux de l’entourage de Robert II le Pieux d’Orléans. Sur le plan théologique, les cathares avaient une interprétation symbolique de la Bible, contrairement à la vision catholique plus littérale, et les inquisiteurs les accusaient de croire en des dieux doubles, ce qui a donné lieu à de nouvelles persécutions.

Des malentendus et des représentations erronées des croyances cathares, comme l’idée qu’ils croyaient au mariage de Jésus avec Marie-Madeleine ou qu’ils approuvaient les comportements licencieux, ont été utilisés pour les discréditer. Ces accusations ont persisté, tissées dans le tissu des légendes locales et des milieux ésotériques, en particulier autour de Rennes-le-Château, longtemps après la fin de la période cathare.

Production : Fondation Bersier- Regards protestants
Réalisation : Jean-Luc Mouton
Intervenant : Michel jas