Jésus à Jérusalem : une entrée différente

La vidéo commence par une réflexion sur l’entrée de Jésus à Jérusalem, soulignant qu’il a fait mieux que Charles III, qui n’est pas venu, et mieux que Salomon, qui est parvenu par décret de David. Jésus, contrairement à ces figures royales, est venu auprès de l’humanité, au plus proche des préoccupations des gens de son époque. L’accent est mis sur le fait que, en théologie chrétienne, la venue de Jésus signifie beaucoup. Jésus est venu vers la foule, ce qui a des implications profondes sur la compréhension du messianisme et de la vie humaine. Contrairement à une tradition juive qui voit le Messie comme une figure qui ne vient pas, la venue de Jésus signifie que le messianisme n’est pas une utopie inaccessible, mais une réalité praticable.

Le contraste entre Jésus et les figures de Charles III et Salomon est exploré. Alors que Charles III n’est pas venu, Jésus est venu vers l’humanité. Salomon, par contre, est parvenu au pouvoir par un décret de David, mais Jésus n’a pas utilisé de tels moyens pour être acclamé. Ce contraste met en lumière la spécificité du règne de Jésus et, par conséquent, la spécificité de la vie chrétienne. L’épisode des rameaux révèle que Jésus est venu pour être proche de l’humanité, transformant ainsi la notion de messianisme en une réalité accessible et transformative.

La vérité sur Salomon

En examinant la figure de Salomon, la vidéo met en évidence que, contrairement à l’image idéalisée souvent présentée, Salomon est en réalité un parvenu. Son accession au trône est marquée par une malversation, orchestrée par sa mère et le prophète Nathan. Cette prise illégale de pouvoir contraste fortement avec l’entrée de Jésus à Jérusalem. Salomon a accédé au trône par une véritable escroquerie, alors que Jésus, sans rien demander, est acclamé roi par la foule.

La vidéo souligne également que Salomon, bien qu’acclamé comme roi, a instauré un règne marqué par le goût du pouvoir, ce qui a conduit à des pratiques de guerre et à l’asservissement du peuple. En contraste, Jésus entre à Jérusalem sur un âne, symbolisant la paix et la délivrance, et non la guerre. Cette distinction montre que le règne de Jésus est fondamentalement différent de celui de Salomon. Jésus ne cherche pas à instaurer un pouvoir militaire ou politique, mais un règne de service et d’humilité. Le message est clair : Jésus ne s’inscrit pas dans la lignée des rois comme Salomon, mais inaugure un règne radicalement différent, fondé sur l’amour et le service.

Le pouvoir et la religion selon Jésus

Contrairement à Salomon et à l’idée platonicienne du roi-philosophe, Jésus ne cherche pas à exercer un pouvoir politique de droit divin. Platon, dans « La République », affirme que le roi doit être un philosophe, capable de comprendre la volonté divine et de la transcrire en acte politique. Cependant, Jésus propose une alternative à cette vision du pouvoir. Il refuse l’idée que le pouvoir corrompt et montre par son entrée à Jérusalem que son règne n’est pas basé sur la domination, mais sur le service.

L’entrée de Jésus à Jérusalem prépare également le terrain pour le procès qui aura lieu quelques jours plus tard. Ce procès oppose Pilate et le grand prêtre, deux figures qui illustrent les travers du pouvoir politique et religieux. Pilate, qui a peur de prendre ses responsabilités, et le grand prêtre, animé par le goût du pouvoir, se trouvent confrontés à Jésus, qui incarne une autre forme de leadership. Jésus ne cherche ni à se retirer des affaires publiques ni à instaurer un pouvoir politique. Il montre que la foi chrétienne doit éviter ces deux écueils : se retirer du monde ou chercher à dominer les autres.

Prédication du dimanche 2 avril 2023 au temple de la rue de Maguelone (Montpellier).