Cette préparation permet bien sûr de « bâtir » la célébration sur la base de notre liturgie. Puisque dans la majorité des couples un des partenaires n’est pas d’origine protestante, ils découvrent souvent les fondements de la foi protestante lors de ces rencontres de préparation. Celles-ci ouvrent aussi le chemin pour s’approcher de manière plus décisive de l’Église.

Un choix important à prendre

Une fois pris le rendez-vous avec le pasteur, la première grande question concerne ce que l’on appelle le « mariage œcuménique ». Il faut dire tout de suite qu’il n’existe pas ! Les futurs époux doivent choisir entre un mariage catholique, avec la participation d’un pasteur et une bénédiction, avec la participation d’un prêtre.

Un travail important a été fait par de nombreux groupes œcuméniques au cours des quatre décennies passées et l’esprit de la célébration dépend beaucoup du niveau d’information du prêtre et du pasteur qui célèbrent. De leur bonne entente dépendra le message qui sera reçu par les familles : Églises ouvertes ou repli sur soi ? Une bénédiction de mariage célébrée dans la tradition protestante peut être retranscrite également dans les registres catholiques… si les démarches nécessaires (demande de dispense de la forme canonique etc.) ont été entreprises au préalable auprès de l’évêché.

Une aventure très sérieuse

Contrairement à l’Église catholique, le mariage n’est pas un sacrement aux yeux des protestants. Dans le protestantisme, il existe deux sacrements : la cène et le baptême. Il est vrai que le mariage est plus ancien que le Christ et que Jésus n’a rien dit de nouveau sur le mariage.

Il est aussi vrai que pour les protestants l’aventure d’une vie commune est prise très au sérieux, même si le mariage n’est pas un sacrement. Ce sérieux se montre dans le don – pas anecdotique du tout – d’une Bible lors du mariage. Ensemble, à deux avec Dieu, le couple est appelé à vivre dans la foi. La lecture de la Bible lui permet toujours de se recentrer sur la seule source d’amour qu’est Dieu. Avec lui, le pardon est toujours possible, la joie toujours promise et l’amour toujours appelé à ressusciter.