Au sein de la Communauté Saint-Nicolas à Strasbourg, ces cultes font la part belle à l’expression artistique et à la possibilité d’une démarche de foi personnelle.

« Si on a quelque chose de lourd sur le cœur, on sait qu’on va pouvoir lâcher prise devant Dieu et sa croix », témoigne Anaïs, 30 ans, animatrice périscolaire à Strasbourg. « Dans ma vie ça n’a pas toujours été rose. Demander la prière et ne pas me sentir jugée m’a fait du bien », poursuit la jeune femme. Elle fait aujourd’hui partie de l’une des cinq équipes de louange chantée qui, avec le pasteur, animent ces veillées proposées depuis 1994. Leur but ? «Témoigner de la bonté et de la compassion de Dieu auprès des personnes blessées par la vie, offrir un espace liturgique pour leur accompagnement »,  explique Stéphane Kakouridis, le pasteur de cette communauté de sensibilité charismatique. « Ce concept existe aussi ailleurs, comme en Suisse ou dans l’Église anglicane, et la spiritualité du renouveau charismatique a toujours fait place aux personnes malades et au charisme de guérison », poursuit-il.

Un accueil bienveillant et discret

Entre 80 et 150 personnes, hommes et femmes âgés de 20 à plus de 80 ans, viennent régulièrement ou ponctuellement, de l’Eurométropole mais aussi de plus loin. Parmi elles, Lina, 88 ans, une habituée de ces veillées, très reconnaissante notamment pour le soutien communautaire qu’elle dit  recevoir : « Ici, je sens la présence du Seigneur, je me sens fortifiée dans la foi et j’ai beaucoup d’amis. »

Concrètement, la soirée commence par un moment de louange qui peut durer près d’une heure. Suit une prédication, basée selon Stéphane Kakouridis « sur un texte biblique susceptible de nourrir l’espérance, l’encouragement et le réconfort ». Puis un geste symbolique est proposé. Selon les fois, chaque participant peut solliciter la bénédiction de Dieu, parfois avec onction d’huile ; demander à deux personnes membres de la communauté de prier avec et pour lui dans un endroit un peu à l’écart de la nef ; déposer au pied de l’autel un papier sur lequel il a nommé un souci. « On veille à ne pas faire de Jésus un distributeur automatique de miracles. L’important, c’est la restauration de la relation avec Dieu, avec soi et avec les autres », tient à préciser Stéphane Kakouridis.

Prochaines veillées pour fatigués et chargés en l’église Saint-Nicolas à Strasbourg : dimanches 22 juillet et 26 août à 19h.