Ouvert à tous, ce groupe peut être l’occasion de s’initier ou d’approfondir différentes méthodes de méditation chrétienne : prière du cœur, pleine conscience et calme mental.

Ils sont six, pasteurs et laïc, à pratiquer quotidiennement la méditation chrétienne et à en recevoir les bienfaits. Ensemble, ils désirent la proposer à tous. C’est un cheminement personnel qui les a conduits à cette pratique : parmi eux, Jean-François et Serge vivent la prière du cœur des chrétiens d’Orient, Marie-Pierre et Guy la pleine présence de Dieu, Frédéric et Jean-Christophe le calme mental accueillant le Christ. Malgré des pratiques différentes, ils se retrouvent dans une méditation au centre de laquelle le Christ est présent comme Seigneur. Ceux qu’ils accompagnent déjà sur ce chemin témoignent des effets positifs que produit la méditation. Pour élargir ce cercle et répondre à la demande d’autres chrétiens, ils ont décidé de créer un groupe régional de méditation hebdomadaire.

Dans l’histoire du christianisme, plusieurs courants de méditation sont apparus s’appuyant sur deux idées directrices : l’une est le sens de la présence intérieure de Dieu en l’homme (1 Co 3.16) ; l’autre est l’économie, voire l’absence, de paroles (Mt 6.6-7).

Ces méthodes visent à aider le chrétien à entrer dans son intériorité pour communier à la présence divine. Dès les premiers siècles de l’ère chrétienne, les Pères du désert ont conseillé une prière simple, dans laquelle une phrase ou quelques mots, invoquant le Seigneur, sont répétés dans le but d’apaiser le flot des pensées et de parvenir à un calme intérieur.

Au Moyen Âge, un chartreux anonyme propose une prière visant au détachement des pensées dans le but de s’unir à Dieu. Mme Guyon, une mystique du XVIIe siècle, qui influencera les milieux piétistes, introduit une méthode de prière basée sur un regard d’amour intérieur qui vise à communier avec Dieu au-delà des mots et des pensées. Après une éclipse partielle à partir du XVIIIe siècle, ce type de méditation réapparaît à la fin du XXe siècle. Par la pratique régulière de la méditation silencieuse, chacun peut découvrir en soi une présence ample et riche qui gratifie de fruits de l’Esprit. Même si cette expérience est personnelle, la pratiquer en groupe peut aider à persévérer dans sa pratique.

Ces différentes formes de méditation partagent trois éléments fondamentaux :

  • Le silence. C’est l’activité profonde du cœur qui écoute. Dans un monde bruyant et stressé, il est nécessaire de se recentrer régulièrement en Dieu, de prendre le temps du silence, pour se mettre à l’écoute du Tout Autre et à travers Lui de soi-même.
  • La posture du corps. Une position stable et tonique permet d’être présent dans la durée, de s’unir et de se recueillir pour être ouvert la présence de Dieu en soi par l’Esprit.
  • L’unité. Vivre cette rencontre dans l’intériorité, c’est être le plus présent possible avec tout son être. Comme l’écrit Luther, un bon coiffeur doit porter toute son attention sur le rasoir… S’il se mettait à bavarder et à penser à autre chose, il risquerait de vous couper le nez ou la gorge. Toute chose qui doit être bien faite exige l’homme tout entier… À plus forte raison, la prière exige le cœur tout entier, si la prière doit être une bonne prière. (Lettre à Maître Pierre, sur la prière).

Plus de renseignements : www.mediteendieu.22web.org

Le mercredi de 20h à 21h à l’église luthérienne Saint-Jean, 147 rue de Grenelle, 75007 Paris, (M° La Tour-Maubourg)