À l’occasion de travaux dans leur maison de Haute-Loire, c’est le moment de faire le point sur cette manière particulière de vivre une parenthèse dans sa vie.

Chacun sait que les Diaconesses de Reuilly ont leur maison-mère à Versailles ; elles ont en outre une maison au Moûtier, sur le plateau du Chambon. Dans ces deux lieux, il est possible de faire des retraites, soit individuellement, soit dans le cadre de celles que les sœurs proposent plusieurs fois par an.

La méditation est à la mode en ce moment : pas une revue ou un journal qui ne détaille cette activité censée apporter de multiples bienfaits. Dans ce cas, les Diaconesses sont à la pointe de la tendance ! Avec une grande simplicité, elles cherchent leurs mots pour expliquer le plus précisément possible ce qui nous échappe. Choisir de se retirer chez elles signifie tout d’abord rejoindre un espace de paix, de silence, qui permet une présence à soi-même et aux autres, peut-être aussi à une forme de transcendance ou même à Jésus-Christ.

Les retraites sont en effet ouvertes à tous, croyant ou en recherche, protestant ou appartenant à une autre Église chrétienne, individuellement ou en groupe.

Des thèmes très variés

Certains groupes viennent avec des programmes, comme des Conseils presbytéraux par exemple. Sinon, les sœurs proposent dans l’année plusieurs types de retraites pour lesquelles il est préférable de s’inscrire à l’avance : trois avec pour thème des cantates de Bach, une avant Noël et une avant Pâques, deux pour former à l’accompagnement spirituel et quatre ou cinq appelées Oasis. La part communautaire est importante, avec la participation à la vie liturgique et en particulier à la prière, trois à quatre fois par jour dans la chapelle si inspirante de Versailles. Après la méditation de la Parole, la prière des sœurs s’enrichit de celle des retraitants dans un souci de vérité et d’attention aux autres.

Les personnes se voient aussi proposer un accompagnement individuel, des propositions de méditation habitée par une présence, des échanges avec temps de parole, parfois même des propositions de service actif, comme d’aller désherber ou porter du bois pour la communauté. Dans tous les cas, il s’agit de se mettre au repos de l’être et se rendre disponible.

L’ermitage, pour aller plus loin

À Versailles comme au Moûtier, ceux qui le désirent peuvent aussi se retirer dans un ermitage, pour une durée de trois à dix jours, voire plus selon les cas. C’est un espace de paix qui s’ouvre à soi, une condition pour se poser et souvent un lieu de vérité pour la personne qui l’expérimente. Sauf la présence aux offices, le reste de la journée est vécu seul dans la réflexion et la prière, ce lien qui relie les uns aux autres et qui se matérialise avec le panier-repas, déposé devant la porte. Parfois une petite attention est glissée dans le panier qui montre que la communauté entière pense à tous, y compris à ceux qui ont souhaité se mettre à l’écart. Le retraitant se sent ainsi porté spirituellement et matériellement.

  • La rénovation de Moûtier
    Depuis un an, des travaux importants ont été entrepris au Moûtier, pour créer une extension où seront désormais logés les hôtes. Les repas seront pris tous ensemble, avec des possibilités plus nombreuses et variées d’accueil. Le gros œuvre est aujourd’hui terminé et les sœurs projettent une réouverture pour la fin de l’année. Côté financement, elles lancent un appel à l’aide pour trouver 30 000 euros, destinés aux derniers aménagements : acquérir une literie neuve, du matériel de cuisine ou encore permettre des travaux de menuiserie pour l’aménagement intérieur des chambres. Toute aide est donc bienvenue et peut être adressée aux Diaconesses de Reuilly : 10 rue porte de Buc, 78000 Versailles.