Christian Krieger, vice-président de l’UEPAL

« La figure de Jésus, l’homme de Nazareth, a aussi ses limites. Pour vous parler de ma foi, je préfère parler de Jésus-Christ et me rapporter au prologue de l’Évangile de Jean : « La Parole s’est faite chair. » Jésus-Christ pour moi est d’abord une rencontre avec cette Parole que je crois être celle de Dieu et qui enracine ma vie dans Son projet. Une rencontre qui s’est construite chemin faisant dès mon enfance, puis s’est nourrie de mes études de théologie. Aujourd’hui, cette parole nourrit mon existence : elle est contestation de mes conforts personnels ; elle est convocation quand le frère ou la sœur ont besoin de moi ; elle est espérance au cœur de ma quête existentielle. Je la vis comme l’invitation à me sentir en communion avec tout ce qui est autre et différent de moi. C’est une Parole qui m’ouvre à l’horizon de la grâce de Dieu, qui ne peut être qu’universel. »

 

Marc Ostertag, directeur de la Sémis et du Centre social protestant

« J’ai toujours été touché de voir en Jésus, d’abord un homme de relation, un Messie si attendu et qui, finalement, n’est pas là où on l’attend. En décalage permanent, surprenant, simplement humain mais Dieu à la fois. Son message, jour après jour, m’interroge et me questionne. J’ai découvert, dès mon enfance, que Jésus est en désir d’une relation vivante de chaque instant, car Il est mort et ressuscité et ça change tout. Cette incroyable proposition, je l’ai saisie et confirmée en public vers l’âge de 14 ans. Messie, Sauveur, mais aussi Seigneur et confident, les dimensions de cette relation me dépassent. Et pourtant, quelle aventure ! Alors devenir serviteur du Christ,

 

Florilège de paroles de Ella, 11 ans, Léon, 6 ans et Simon, 8 ans

« Jésus, c’est son père qui l’a fait. Il est assis à la droite du trône mais il est descendu sur Terre et a été sur la croix pour nous sauver et prendre tous nos péchés. Les péchés, c’est dire des gros mots, mentir, faire mal au cœur ou physiquement, être méchant. Jésus nous pardonne. Il est sympa. Il a beaucoup de force, il veille sur nous. Quand on prie, il nous répond. Je dis mes peines et après ça va mieux. Jésus va vers tout le monde, même vers ceux qui ne viennent pas à lui. Dans la Bible, il y a une histoire qui dit que Jésus était dans une barque avec des disciples et qu’il y avait une tempête. Jésus dormait et les disciples l’ont réveillé parce qu’ils s’inquiétaient de la tempête. Mais Jésus leur a demandé pourquoi ils l’avaient réveillé ; ils avaient juste à lui faire confiance. Avec tous les messages qu’il a laissés dans la Bible, on peut dire que c’est vraiment un bon Seigneur. »

 

Marie Louise Rempp, aumônier territorial (Ehpad – domicile) dans le consistoire de Hatten

« Jésus, c’est celui qui m’accompagne dans les hauts et les bas de la vie. Son itinéraire, de la crèche à la croix, me permet de m’identifier à lui en toutes circonstances. Cela a été particulièrement vrai au moment du décès de l’un de mes enfants, âgé de six ans. L’image biblique du Bon berger qui porte sa brebis sur ses épaules est très parlante pour moi. Jésus est aussi celui qui me libère des soucis, du passé et me permet d’avancer sans que j’aie besoin de prouver quoi que ce soit. Et puis, lorsque j’entre en relation avec une personne âgée ou malade au fond d’un lit, je me rappelle cette parole de l’Évangile : « Chaque fois que vous avez visité, nourri, donné à boire, accueilli ou vêtu l’un de ces plus petits, qui sont mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait » (Matthieu 25, v. 40). »