Depuis combien de temps l’Église de Melun est-elle engagée dans la JMP ?
Cela fait maintenant vingt ans que la JMP est célébrée à Melun. En fait, la paroisse catholique de Cesson est à l’origine de la démarche. Une catholique intéressée y a invité une voisine protestante. Ainsi est née cette amitié entre les deux paroisses. Il y a quatre ans l’équipe était vieillissante et la flamme commençait à vaciller. Cela m’attristait, car il y a 55 ans en Irlande j’allais aux cérémonies avec ma maman. Aussi j’ai proposé de ranimer la flamme.

Qui prépare la célébration ?
Nous sommes une équipe d’une douzaine de personnes composée à parts égales de catholiques et de protestantes. Nous aimerions pouvoir élargir l’équipe à d’autres paroisses catholiques ou aux adventistes. Nous nous retrouvons à partir de novembre pour cinq réunions de préparation. Nous lisons le texte biblique proposé, le thème de cette année « Lève-toi, prends ton grabat et
marche » préparé par les femmes du Zimbabwe. Ensuite, nous cherchons des lecteurs pour chaque partie de la liturgie et aussi une personne pour présenter le pays préparant.

Quel est le moment le plus fort ?
La présentation du pays est vraiment un moment à part. L’année dernière, un Slovène était venu présenter la Slovénie, c’était un vrai plus, mais cela n’est pas toujours possible. Cela montre aussi que si c’est la Journée mondiale de prière des femmes, les hommes ne sont pas exclus. Outre la présentation, ce moment est un vrai temps de témoignage. Nous qui avons le confort, nous antendons ces femmes qui vivent dans l’adversité et qui gardent l’espérance. À nous de transmettre, dans la célébration, ce message.
Les projets d’offrande sont aussi un moyen de montrer notre soutien. Cette année, il n’y en a pas moins de huit. Cela a été très difficile de choisir. Pour finir, nous avons pris les projets « 2 : justice et genre », qui permet de créer des espaces sécurisés pour accueillir les victimes de violences sexuelles et sexistes, et « 7 : Une aide d’urgence suite au passage du cyclone Idaï avec la fourniture de semences et la lutte contre les eaux contaminées ».
Comment se présente la cérémonie cette année ?

Bien, l’équipe est contente du choix des chants. Le chant peut être un moyen de faire participer de nouvelles personnes. À Melun, nous avons la chance d’avoir un groupe de louange auquel de nombreuses jeunes femmes participent. Je vais leur proposer de venir le 6 mars prochain.

Est-il difficile de renouveler l’équipe?
Il est plus difficile de trouver des jeunes chez les catholiques. Nous avons eu la joie d’accueillir une jeune Allemande de 30 ans qui allait aussi avec sa mère à ces célébrations. Il y a quelques années, ce sont les femmes du Cameroun qui ont préparé la journée. De nombreuses paroissiennes étant camerounaises, ce fut un moment très fort.

Le groupe de Melun a-t-il une particularité?
À Melun, une de nos paroissiennes est présidente d’un mouvement féminin à Bangui, en République centrafricaine. Aussi, si elle est présente, elle prépare avec nous, mais de toute façon elle emporte les éléments de liturgie et nous vivons la même cérémonie ici et là-bas.