A Marseille, la Fraternité de La Belle de Mai invite tous les « misspopiennes et misspopiens » à fêter joyeusement le 140e anniversaire de sa création et de sa présence dans ce quartier populaire au si joli nom.

Mais avant la fête il y a encore beaucoup de travail pour continuer la modernisation de la vieille dame MPEF, qui aura bientôt 150 ans, et pour lui donner les moyens de poursuivre sa mission. Après avoir adopté de nouveaux statuts lors de l’assemblée générale de 2018, la MPEF est désormais une association selon la loi de 1901. Les douze associations locales, fraternités ou foyers, sont désormais membres de l’association nationale, mais des personnes physiques peuvent aussi y adhérer individuellement. La MPEF n’est donc pas une fédération mais une union de Fraternités et de personnes. La prochaine assemblée générale devra constituer son nouveau conseil d’administration, appelé Comité national.

La constitution du Comité national, où les douze fraternités devraient être représentées, se rapprochera autant que possible de la parité, tout en respectant une vraie diversité sociale, professionnelle, confessionnelle, générationnelle et géographique. En outre, les candidats doivent être personnellement adhérents à l’association nationale, ce qui ne va pas de soi lorsque celle-ci se déclare membre de la Fédération protestante de France dans le collège des Églises et non dans celui des Institutions Œuvres et Mouvements. Or les bénévoles, même très engagés, n’appartiennent pas tous au sérail protestant… C’est même une marque de fabrique des Miss Pop d’accueillir sans condition, sans demander un certificat de baptême ! Devant la complexité de la situation, une commission des candidatures a été nommée pour tenter de composer la liste pour le mieux.

Un patrimoine immobilier

Un autre très lourd chantier est en cours pour améliorer la gestion du patrimoine immobilier dont le mouvement national est propriétaire. En effet, les associations locales n’ayant pas vocation à assumer les responsabilités du propriétaire, la gestion se devait d’être totalement ramenée au niveau national. L’entretien des bâtiments est essentiel et dévoreur de temps et d’énergie.

Si depuis deux ans la MPEF travaille à une nouvelle organisation c’est dans l’espoir de manifester concrètement l’implication des Fraternités dans la gestion du mouvement, en espérant permettre à celles-ci de travailler davantage en commun et de s’engager dans une vie nationale renforcée. Une feuille de route sera d’ailleurs proposée à l’assemblée et discutée. Le mouvement souhaite ainsi développer ce qui fait son originalité : sa volonté de vivre l’Évangile en milieu populaire, de partager une recherche de sens avec tous, de pratiquer une action sociale émancipatrice et de situer ses engagements dans une espérance politique.