L’Apatzi entend militer pour la plénitude des droits des gens du voyage. Son objectif : travailler à la reconnaissance de la liberté de circuler, de vivre en caravane, d’avoir un mode de vie qui diffère sans s’y opposer, à celui de la majorité. Comme le souligne son président, Jean-Arnold de Clermont, il s’agit d’œuvrer à l’inclusion paisible des tziganes dans la société française.
Cette population est en butte aux préjugés, à l’ignorance, à l’hostilité face à son mode de vie nomade. Trop souvent, ses droits fondamentaux sont déniés. Cela concerne, entre autres, le fameux « titre de circulation », les aires d’accueil, l’exercice du droit de vote, l’inscription des enfants dans les écoles (même si en ce domaine quelques progrès ont été réalisés), l’habitat, et nombre de démarches de la vie quotidienne. Faut-il rappeler, comme le fait Mario Holderbaum, vice-président de l’association et secrétaire national de la Mission évangélique Vie et lumière, que les gens du voyage sont à 98 % de nationalité française ?

Les Amis des Tziganes agissent en développant un réseau pour des actions de médiation et de médiatisation. Alors que, comme chaque année au début du mois de mai, 140 groupes de gens du voyage, 12 500 caravanes, vont partir sillonner la France pour exercer leur activité économique, l’Apatzi sensibilise ses correspondants dans les collectivités où vont passer ces groupes pour aider à aplanir les difficultés et veiller au respect du droit. Chacun peut apporter ses compétences, son soutien et son aide (amisdestziganes@gmail.com ou 47 rue de Clichy 75017 Paris).
Signe de l’intérêt de cette initiative, Fabien Dechavane, de l’équipe du Défenseur des droits et Cécile Riou-Batista de la Commission nationale consultative des droits de l’homme, étaient présents le soir du lancement. En juristes, ils ont analysé les graves manquements et les discriminations dont sont victimes les tziganes, qui est le groupe le plus stigmatisé en France, et ils ont salué l’utile création de l’Apatzi.