Ce titre très journalistique exprime bien la vision négative de la religion dans notre pays : on l’associe à ce qu’on appelait jadis « l’ordre moral », à une éthique sexuelle régressive et répressive, à la domination de croyances et de pratiques qui s’imposeraient à tous et qu’on devrait respecter même si on n’y adhère pas.

On est aux antipodes des évangiles où Jésus invite constamment à la transgression des règles quand elles deviennent étouffantes (ainsi pour le sabbat), qui ne se préoccupe jamais de la religion de ses interlocuteurs ; qu’ils soient païens (romains), sectaires (samaritains) ou juifs orthodoxes, il les accueille. Il ne parle presque jamais de morale sexuelle, et en tout cas ni d’avortement ni d’homosexualité. Par contre, il invite à respecter les autres et veut libérer les […]