Mettons en lumière deux codes différents à travers nos trois personnages : le « savoir vivre » et « la politesse mondaine »

Simon le pharisien : le bien élevé, le poli

Il invite Jésus à manger dans sa maison, mais pour ne pas le contrarier , il ne dit pas à haute voix, ce qui le gêne chez lui. Il reste poli mais plus que cela il répond comme il se doit à Jésus, comme un bon élève et ne réagit même pas lorsque Jésus lui reproche d’être un mauvais hôte. Simon est plus que poli !

Jésus : l’impertinent

Il laisse faire cette femme qui s’invite dans la maison de son hôte et le rabaisse ouvertement, devant tout le monde à la table : quelle impolitesse !

La femme : l’impertinente

Sachant que Jésus est chez Simon le pharisien, elle apparaît sans avoir été invitée et se met aux pieds de Jésus. Avec ses larmes et ses cheveux dénoués elle se frotte aux pieds de Jésus avec toute l’impertinence sensuelle, pour ne pas dire sexuelle, de cette impolitesse.
En entrant dans le texte avec le code du « savoir vivre » et « de la politesse mondaine », nous constatons que ce n’est pas Jésus qui incarne la politesse mais ce pharisien qui reçoit chez lui.
Jésus ne vaut pas mieux que la femme pécheresse ! Dure réalité pour nos convenances personnelles …
Regardons avec l’autre clé de lecture, celle qui n’est pas mesurable : l’Amour :

Simon : l’amour limité

Il est enfermé dans sa condition de pharisien avec ses codes de bonne conduite qui placent le jugement en premier. Il se pense pur et ne discerne le péché que chez les autres qui ne suivent pas la bonne règle. Il ne peut pas aimer cette femme avec ce regard, il a besoin d’être déplacé, comme le fait Jésus, en lui racontant une parabole !

La parabole intervient lorsque dans la réalité les mots ne sont plus possibles pour un changement ! On ne sait pas s’il y aura un changement dans sa vie, mais en tout cas il est invité à […]