#Sortonslespoubelles. Sur Twitter, le hashtag se multiplie pour interpeller les évêques sur leur gestion des abus dans l’Église. En parallèle, ce dernier weekend d’octobre a été marqué par différentes manifestations organisées dans plusieurs ville de France, dont Paris et Lyon. A l’initiative de cette mobilisation se trouve le collectif « Agir pour notre Eglise ». Ce groupe de fidèles catholique, laïcs et religieux, hommes et femmes, conservateurs et réformistes, a décidé d’agir pour faire pression sur les évêques, avant leur assemblée plénière début novembre à Lourdes. Ils demandent aux évêques de France d’agir avec plus de transparence dans les affaires d’abus sexuels au sein de l’Église et de sortir de la culture du silence.
Sur le site internet dédié au mouvement, le collectif explique :
« Rassemblés par l’horreur qu’ont éveillée en nous les révélations du rapport de la Ciase et la confiance que nous portons dans ce travail d’analyse inédit dans l’histoire de l’Église et dans l’histoire de France, nous désirons assumer nos responsabilités de baptisés dans les nécessaires transformations de l’Église catholique. Nous ne quitterons pas l’Église. Nous voulons qu’elle devienne une « maison sûre ». »
Pour faire bouger les lignes, les actions sont variées : manifestations dans la rue, mobilisation numérique, envoi de courriers postaux aux différents évêques.
Ces opérations baptisées « Sortons les poubelles » font référence à un tweet de l’ancien archevêque de Paris, Monseigneur Aupetit, qui reprochait à certains d’aimer fouiller les poubelles dans ce genre d’affaires. « Nous répondons que nous souhaitons plutôt les sortir pour qu’elles cessent d’empoisonner notre mère l’Église », soulève le collectif sur son site Internet.