C’est pour certains, à droite comme à gauche, une déception. Après deux semaines de débats à l’Assemblée nationale, les députés n’ont pas réussi à venir à bout de l’examen de la réforme des retraites. Il n’y a eu aucun vote sur l’ensemble du texte ni sur le fameux article 7, qui prévoit le report de l’âge légal de départ à 64 ans, au lieu de 62 aujourd’hui.
Rappelons que ces délais stricts découlent du choix du gouvernement d’insérer la réforme des retraites dans un futur projet de loi de financement de la sécurité sociale.
Dimanche 19 février, le parti de la France insoumise a reçu de nombreuses critiques de la part de ses alliés dont la CGT. Il est reproché aux Insoumis d’avoir maintenu jusqu’à la fin des débats leurs milliers d’amendements.


« Le cœur de la réforme c’était 64 ans et le fait qu’il n’y ait pas eu un seul débat et pas de vote pose un problème » a fait savoir Philippe Martinez, à la tête de la CGT, sur BFMTV.


« C’est un formidable gâchis puisqu’aucun des acteurs n’en sort victorieux, ni le gouvernement, ni l’opposition et surtout pas les Français », a regretté l’ancien président, François Hollande, invité du Grand Jury LCI-RTL- Le Figaro

Direction le Sénat

Le texte doit désormais être étudié au Sénat à compter du 2 mars. Les sénateurs auront quinze jours pour débattre. L’examen devrait se clôturer le 12 mars à minuit. Au début de la semaine du lundi 13 mars, 7 députés et 7 sénateurs se réuniront dans le but de trouver un accord sur les principales mesures de la réforme. Il s’agit du principe habituel des commissions mixtes paritaires qui a pour mission de rapprocher les points de vue. Si un accord est trouvé, le texte devra encore être adopté définitivement par Assemblée et Sénat. Le Palais Bourbon a déjà fixé la date : le jeudi 16 mars. Le dossier des retraites devra être clos le 26 mars à minuit. 
Pour l’heure, la majorité de droite est globalement favorable au texte sous quelques conditions. La gauche s’y oppose farouchement. Les syndicats ont appelé à « mettre la France à l’arrêt dans tous les secteurs » à partir du mardi 7 mars si le gouvernement ne retire pas son texte d’ici là.