Jeudi 21 mars, le Sénat s’est opposé à la ratification par la France du traité Ceta de libre-échange entre l’Union européenne et le Canada. Samedi, à Paris, plusieurs milliers de personnes ont manifesté contre le racisme et pour réclamer “l’abrogation” de la loi immigration. Le lendemain, Emmanuel Macron s’est entretenu par téléphone avec Benjamin Netanyahou. Il a averti le Premier ministre israélien que tout “transfert forcé de population” serait considéré comme étant un “crime de guerre”. Le même jour, la Pologne a affirmé avoir subi “une nouvelle violation de l’espace aérien” par un missile russe. Enfin, lundi 25 mars, Emmanuel Macron s’est envolé pour la Guyane.
Les sénateurs rejettent le Ceta
Des sénateurs de gauche et de droite se sont unis pour s’opposer, jeudi 21 mars, à la ratification du traité Ceta. L’accord de libre-échange entre l’Union européenne et le Canada est appliqué provisoirement depuis sept ans. Pourtant, comme le rappelle France Bleu, il n’avait pas été examiné par le Sénat. Le rejet du traité par le Sénat français ne suffit pas à lui seul à dénoncer l’accord à l’échelle européenne. Aussi, les députés communistes ont annoncé leur volonté d’inscrire le texte dans leur temps parlementaire réservé, le 30 mai prochain, à dix jours des élections européennes. En 2019, l’Assemblée nationale avait adopté de justesse la ratification du Ceta. Depuis, la majorité présidentielle a perdu la majorité absolue, ce qui rend possible un rejet.
Manifestation contre le racisme et la loi immigration
Quelques milliers de personnes ont manifesté contre le racisme à Paris, samedi 23 mars. En France, les crimes ou délits à caractère raciste, xénophobe ou antireligieux ont bondi de 32 % en 2023 par rapport à 2022, chiffre Europe 1. Le cortège était également mobilisé pour réclamer notamment “l’abrogation” de la loi immigration, adoptée en décembre 2023, et la “régularisation” des travailleurs sans papiers. Les collectifs de sans-papiers, en tête du rassemblement parti de la place de la Bastille pour rallier la place de la Bataille-de-Stalingrad, portaient une banderole “Liberté, égalité, papiers”.
Entretien entre Emmanuel Macron et Benjamin Netanyahou
Le président de la République, Emmanuel Macron, a durci le ton dimanche 24 mars lors d’un entretien téléphonique avec Benjamin Netanyahou, le Premier ministre israélien. Il a profité de ce rendez-vous pour marquer “sa ferme opposition” à une offensive israélienne sur Rafah. Selon un communiqué de l’Élysée, il a averti que “le transfert forcé de population constituait un crime de guerre”. Réitérant son appel à “un cessez-le-feu immédiat et durable à Gaza”, Emmanuel Macron a condamné “fermement les récentes annonces israéliennes en matière de colonisation”. Vendredi dernier, Israël a annoncé la saisie de huit cents hectares de terres en Cisjordanie occupée, pour y installer de nouvelles colonies.
Un missile russe dans l’espace aérien polonais
Pays membre de l’Otan, la Pologne avait pris la décision de relever son niveau d’alerte dimanche 24 mars, face à des bombardements proches de son territoire. Au cours de la journée, pendant près de quarante secondes, “l’espace aérien polonais a été violé par l’un des missiles de croisière lancés cette nuit par l’aviation […] de la Fédération de Russie”, a signalé le commandement de l’armée polonaise sur X (ex-Twitter). Le Parisien précise que le missile a été observé par les radars militaires pendant toute la durée du vol. En Pologne, “tous les systèmes de défense aérienne, tous les systèmes des forces aériennes ont été activés”, a annoncé le ministre polonais de la Défense, à la suite d’“une attaque massive” russe sur le territoire de l’Ukraine et plus particulièrement sa partie occidentale.
Visite présidentielle en Guyane
Emmanuel Macron entame lundi 25 mars une visite de deux jours en Guyane. Il est attendu à Cayenne, où, en octobre 2017, il avait déclaré ne pas être “le Père Noël, car les Guyanais ne sont pas des enfants”, en réponse à une question sur la création d’un hôpital, rappelle franceinfo. Une phrase que beaucoup gardent en mémoire. Comme Mayotte, mais dans une moindre mesure, la Guyane est un territoire en crise. Très pauvre, elle subit des difficultés liées à la présence de gangs, au trafic de drogue, mais aussi à l’orpaillage illégal.