La loi de programmation militaire a été annoncée plus tôt que prévu, en raison du déplacement d’Emmanuel Macron en Chine. Quant à Fabien Roussel, il a été reconduit à la tête du PCF. À l’étranger, les faits reprochés à Donald Trump ont été dévoilés alors que le Proche-Orient connaît une nouvelle vague de violences.
Loi de programmation militaire
Présenté en Conseil des ministres mardi 4 avril, le projet de Loi de programmation militaire (LPM) pour la période 2024-2030 prévoit des hausses annuelles sans précédent de 3 à 4 milliards d’euros du budget des armées, soit 413 milliards d’euros sur six ans. Des dépenses supplémentaires qui ne sont pas pour autant synonymes de massification des armées, explique RFI. En effet, certains programmes d’armements au détriment d’autres. Ainsi, le renouvellement des blindés médians actuellement en route ne sera pas achevé en 2030 et, dans l’armée de l’air, le passage au tout Rafale est décalé à 2035. Sébastien Lecornu, le ministre des Armées, précise “Vous avez, dans ces crédits, des crédits qui vont être consommés rapidement pour des effets immédiats. C’est assez vrai par exemple pour le renseignement, c’est assez vrai pour certains achats de munitions. Et puis vous allez avoir des crédits de paiement pour des effets dont vous ne verrez rien pendant cette LPM. Exemple le plus visible, le plus évident, c’est le futur porte-avions de nouvelle génération.”
Emmanuel Macron en Chine
Du 5 au 7 avril, le président de la République était en visite officielle en Chine.
Emmanuel Macron a demandé le soutien de Xi Jinping pour faire cesser la guerre en Ukraine. Mais celui-ci est resté de marbre, rapporte franceinfo. Néanmoins, selon l’Élysée, Xi Jinping serait prêt à participer à la création de conditions de négociations entre Kiev et Moscou. Lors de la visite, il a également été question d’économie. Des accords et des contrats pour Airbus, EDF, L’Oréal ou bien encore Suez ont été signés. Et un partenariat culturel entre le château de Versailles et la Cité interdite devrait déboucher sur la présentation d’une exposition à Pékin, en 2024.
Fabien Roussel réélu
Le secrétaire national du Parti communiste français a été réélu lundi 10 avril. Le PCF, réunit en congrès à Marseille, a voté en faveur de son maintien à la tête de la formation politique à hauteur de 80, 4 %, indiquent Les Échos. Dans son discours, le chef de file a réitéré son appel à élargir l’alliance de gauche, dans le but de parvenir à la formation d’un “nouveau Front populaire”, pour “bâtir une France libre, forte et heureuse”. Député du Nord, Fabien Roussel est à la tête du PCF depuis novembre 2018.
Donald Trump inculpé
Donald Trump a été inculpé par la justice new-yorkaise, mardi 4 avril. Le procureur de Manhattan a expliqué que l’ex-président des États-Unis et candidat à la Maison Blanche se retrouvait dans cette situation inédite pour avoir “orchestré” une série de paiements pour étouffer trois affaires embarrassantes avant l’élection présidentielle de 2016. Un portier de la Trump Tower, qui disait détenir des informations sur un enfant caché du milliardaire, a reçu 30 000 dollars pour garder le silence. Une femme se présentant comme une ex-maîtresse a touché 150 000 dollars pour ne pas divulguer plus d’informations. Enfin, une actrice de films pornographiques a perçu 130 000 dollars pour garder secrète une prétendue relation extraconjugale, rappelle BFM TV. Donald Trump, soupçonné d’avoir utilisé de l’argent affecté à sa campagne présidentielle, a plaidé non coupable de falsifications de documents comptables. Il est reparti libre et n’est soumis à aucun contrôle judiciaire.
Violences au Proche-Orient
Depuis le mercredi 5 avril, le Proche-Orient connaît un regain de violences après que la police israélienne a fait irruption dans la mosquée Al-Aqsa de Jérusalem, en plein ramadan. Des attentats, mais également des tirs de roquettes en provenance de Gaza, du Liban et de la Syrie, ont suivi, rapporte le JDD. Depuis le 6 avril, et les tirs intervenus depuis le Liban, Israël accuse des groupes terroristes palestiniens d’être derrière l’opération. Dans son viseur figure tout particulièrement le Hamas, au pouvoir sur la bande de Gaza. Ce regain de violences est inédit depuis 2006 dans la région du sud-Liban.