Soledad André travaille dans le cadre du projet des «couloirs humanitaires», créés par un protocole signé entre l’État français et cinq partenaires issus du milieu des Églises, afin de permettre la venue en France, par des voies légales, de réfugiés particulièrement vulnérables. Son rôle : accompagner ces familles syriennes ou irakiennes au long du parcours qui leur permettra d’être accueillies et hébergées en France. De Beyrouth à Paris ; du consulat, où sont déposées les demandes de visas humanitaires, jusqu’à l’atterrissage à Roissy.
Accompagner des familles qui ont fui la Syrie ou l’Irak, avant de se retrouver au Liban – à Beyrouth, Tripoli, Saïda, ou dans l’un des camps de réfugiés de la Bekaa ou du Akkar : telle est la mission de Soledad André. Il faut aider à constituer des dossiers pour obtenir du consulat un visa humanitaire, et pour cela reconstruire des récits, des parcours jalonnés de violences et de traumatismes. Une fois obtenu ce précieux visa, accordé en priorité aux personnes les plus vulnérables, il faut aussi organiser les conditions d’accueil des familles en France, puis les accompagner dans l’avion qui les emmène vers Roissy…
Soledad André est chargée de mission pour la Fédération de l’Entraide Protestante (FEP), et s’occupe du projet des «couloirs humanitaires». Après la formation au départ suivie au siège du Défap, à Paris, elle a rejoint le Liban. Le projet sur lequel elle travaille, directement inspiré d’un exemple italien associant la Fédération des Églises évangéliques italiennes et la communauté catholique de Sant’Egidio, est régi par un protocole d’entente signé à l’Élysée et qui associe les ministères de l’Intérieur et des Affaires étrangères à cinq partenaires issus du milieu des Églises […]